L'actualité de la crise : SCÉNARIO D'UN DÉFAUT GREC, par François Leclerc

Billet invité.

Les dirigeants européens sont dans l’attente inquiète des résultats des prochaines élections législatives grecques, dans moins d’un mois. À constater la multiplication des tentatives d’en cerner les conséquences, l’accent est manifestement davantage mis par les commentateurs sur la sortie de la Grèce de la zone euro que sur son maintien.

Le souhait qu’elle y reste est émis de tout côté, mais en y ajoutant que cela dépend en fin de compte des Grecs eux-mêmes (oubliant que la BCE dispose du moyen de prendre la décision à leur place). Les pressions ne manquent pas dans la perspective des élections. En préconisant la tenue d’un referendum sur la sortie de l’euro afin de biaiser la consultation, Angela Merkel s’est fourvoyée sur ce terrain scabreux et a dû vite faire machine-arrière. Der Spiegel confirmera demain lundi qu’elle a effectivement tenté cette manœuvre ratée. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, vient d’ailleurs de revenir à la charge dans une interview accordée à Kathimérini, expliquant que les Grecs ne voteront pas seulement pour un parti le 17 juin prochain, mais également pour le maintien ou non de la Grèce dans l’euro. Un « oui » à l’euro signifiant selon lui un « oui » à l’austérité.

Ces pressions qui vont se renouveler ne sont pas sans naïveté, car même si une coalition Nouvelle Démocratie-Pasok trouve en fin de compte une majorité parlementaire, celle-ci reposera sur la promesse d’une renégociation du « mémorandum » de la Troïka, qui pourra très difficilement être reniée, quitte à l’engager à minima. Par ailleurs, plus personne n’a foi dans le business plan de la Troïka, ce qui imposera tôt ou tard de le revoir de toute façon.

Dans l’immédiat, les dirigeants européens naviguent entre deux écueils. L’Allemagne craint qu’un souhait trop prononcé de voir la Grèce rester au sein de la famille euro ne soit traduit par les Grecs comme la possibilité d’une négociation, mais à l’inverse la reconnaissance que la Commission fait des préparatifs dans l’éventualité d’une sortie pourrait être comprise comme l’annonce qu’une décision en ce sens a déjà été prise.

Les conséquences financières de cette dernière sont très difficilement chiffrables, elles ne le sont pas davantage au plan politique. Certains s’y essayent et cela donne des montants qui font réfléchir. Pour les finances publiques, les coûts directs pourraient être au maximum de 350 milliards d’euros pour les pays de la zone euro, Grèce exclue. Cela comprend les prêts consentis au pays, y compris la quote-part du FMI qui revient aux pays européens, ainsi que le montant des obligations grecques détenues par la BCE et les banques centrales nationales. Cette somme correspondrait à un défaut total et pourrait être moindre en cas de défaut partiel. Suivant l’ampleur de celui-ci, le coût pourrait varier entre 150 et 225 milliards d’euros (42% et 64% de dépréciation), selon Barclays Capital et UBS. Pour mémoire, la restructuration de la dette grecque détenue par les banques qui a déjà été opérée a porté sur une réduction de la valeur des actifs de 53,5%. Pour les créanciers privés, les banques et compagnies d’assurance, il est estimé qu’elles perdraient dans l’affaire une centaine de milliards d’euros.

L’évaluation des coûts indirects induits est une toute autre affaire. Les retraits massifs des dépôts enregistrés dans les banques grecques et à la Bankia espagnole suggèrent que ce scénario pourrait se répéter, cette fois-ci sous une forme plus aigüe et atteindre toutes les banques espagnoles, ainsi que les italiennes. Les marchés boursiers et obligataires connaitraient un sévère coup de tabac, à la baisse pour le premier et à la hausse pour le second.

Il pourrait en résulter la mise sur pied dans l’urgence d’un système de garantie de l’épargne, afin de stopper les retraits et de limiter leurs conséquences pour les banques. Ainsi que l’activation du Fonds de stabilité (FESF) au profit des banques espagnoles, et probablement de l’État. La mise sur pied du Mécanisme européen de stabilité serait accélérée à toutes fins utiles, et les banques centrales nationales pourraient être recapitalisées. Enfin, la BCE pourrait également lancer une troisième opération massive de prêts en direction des banques.

L’Irlande et le Portugal obtiendraient une renégociation du calendrier de sortie de leurs plans de sauvetage respectifs et l’Espagne une nouvelle révision à la baisse de ses objectifs de réduction du déficit. Le sort de l’Italie est l’inconnue majeure. La Grèce, enfin, dans le pire des états, devrait tout de même être aidée au nom d’une solidarité politique européenne qui ne pourrait pas être totalement abandonnée.

Le paradoxe de cette accumulation d’événements est qu’ils reviendraient à réaliser ce que l’Allemagne se refuse à négocier !

Le coût politique est tout aussi difficile à cerner. La sortie de la Grèce pourrait donner le coup d’envoi d’un détricotage de la zone euro, au lieu de la poursuite de son élargissement. D’autres pays pourraient être tentés de suivre son exemple, si les épreuves endurées devenaient par trop insupportables. Au plan symbolique, le coup serait rude car l’entrée de la Grèce au sortir de la dictature visait à la prémunir du retour de ce genre d’expérience.

L’élan européen, déjà bien affaibli, serait brisé au profit du repli sur les intérêts nationaux, ou présumés tels. Seuls d’incorrigibles optimistes (ou d’aveugles idéalistes) veulent encore croire aux vertus d’une saignée qui préluderait à son rebondissement. Mais un nouvel épisode de la construction européenne devrait se faire cette fois-ci aux conditions allemandes, ce qui le rend irréaliste. Un nouveau deal, à l’image de celui qui avait présidé à la naissance de l’euro il y a treize ans, ne se présente pas du tout dans les mêmes conditions. Et la crise financière ne peut être réduite à celle de la dette publique.

Depuis le début, la Grèce a été présentée comme le laboratoire de la stratégie européenne. Elle le reste, mais d’une manière imprévue. Au jeu des comparaisons, la renégociation du sauvetage de la Grèce coûterait moins cher que sa sortie de l’euro. Mais cela ouvrirait la porte à d’autres négociations qui, de fil en aiguille, risqueraient de mettre en question les bases mêmes de la stratégie actuelle. Si l’affaire se conclut par une sortie grecque, on saura au moins combien coûtera la volonté de persévérer dans l’erreur, entre le coût d’un nouveau sauvetage et celui du défaut.

Une dernière question : ce défaut peut-il ou non intervenir ? Devant l’inconnue qu’il représente, les dirigeants européens vont chercher à reprendre la main par tous les moyens. Mais la situation est en train de leur échapper des doigts. Stay tuned ! Restez à l’écoute !

160 réponses sur “L'actualité de la crise : SCÉNARIO D'UN DÉFAUT GREC, par François Leclerc”

  1. Pourquoi l’UE ne ferait-elle pas avec un de ses Etats ce que les US ne se sont pas gêné de faire avec une de leurs banques To Big To Fail : une bonne petite faillite, rien que pour montrer qu’elle en est capable elle aussi !

    1. Lehman Bros a disparu, corps et âme, so what ? on fait les comptes, on bouffe les restes et puis tout le monde s’en branle. Un État, une Nation, même failli(e), est toujours là. 10 millions de grecs, c’est pas quelques milliers d’employés, traders et actionnaires en plus de quelques dizaines de milliards de $ de dettes à recycler.

  2. Peut être parce qu’un état n’est pas une banque ?
    Peut être parce que la position géostratégique de la Grèce en fait un territoire que l’empire ne veut pas refiler tranquillement à l’influence de Poutine …
    Plus je regarde la carte de la méditerranée et plus j’envisage une connexion possible entre la position géographique de la Grèce et les troubles en Syrie. Certaines sources comme Imad Fawzi Shueibi expliquent le conflit syrien comme une lutte entre bloc occidental et bloc russe pour le passage -donc le contrôle – d’un gazoduc exploitant le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan.
    Le projet « South Stream » de Gazprom passerait entre autres par la Grèce pour alimenter le sud de l’Europe via l’Italie. Son concurrent, le projet étasunien Nabucco, soutenu par l’Union européenne contourne soigneusement la Grèce pour alimenter l’Europe centrale via la Tchéquie.

    Transformer la Grèce en une plateforme tiers mondiste n’est donc pas nécessairement sans intérêt (pour certains…)

    Mais sans doute divague je ?

      1. merci pour le lien…. mais je ne connaissais pas Caroline Porteu. Je me suis simplement amusé à mettre sous calques les idées soulevées sur le blog de Paul Jorion et celles avancées par le réseau Voltaire !

        au fait : une idée avancée n’est pas toujours la migration d’un argument d’un blog à l’autre !

      2. Oui, enfin, le blog Jorion n’est pas un blog complotiste et paranoïde comme le réseau voltaire, merci de ne pas les mêler…

    1. D’autant plus que ce soir les nationalistes Serbes l’emportent.La solidarité des pays Orthodoxes pourrait aussi jouer(Serbie,Grèce et …Russie de Poutine). Sans compter que le pétrole Iranien est fourni aux Grecs à des conditions plus favorables…

      Même Bayrou s’y met ce soir(la situation doit être vraiment désespérée pour qu’il envisage une possible fin de l’Euro).

      La fin de l’euro est « possible » selon Bayrou.

      http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/05/20/la-fin-de-l-euro-est-possible-selon-bayrou_1704421_823448.html

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/20/le-nationaliste-tomislav-nikolic-donne-en-tete-de-la-presidentielle-en-serbie_1704422_3214.html

  3. Pourriez vous être plus explicite sur ce point : oubliant que la BCE dispose du moyen de prendre la décision à leur place
    Il me semblait que rien ne pouvait forcer un pays à quitter l’Euror ?

    1. Dans le sens où , si la BCE ferme le robinet , l’état grec (hésitera à se tourner ?) (se tournera ?) vers sa BC pour lui faire imprimer des euros.. (!!!!!!!!!!!….marqués,codés pour leur origine…!!!!!!!! = nouvelle source de polémique intra-européenne = tentative de séparation du bon grain et de l’ivraie…) …..et ainsi de suite….amen.

      1. Quelqu’un pourrait me dire ou sont les codes sur les billets? Des fois que j’aurais deja des euros grecques dans ma tirelire 🙂

      2. Belgique Z
        Allemagne X
        Estonie D
        Irlande T
        Grèce Y
        Espagne V
        France U
        Italie S
        Chypre G
        Luxembourg ( 1 )
        Malte F
        Pays-Bas P
        Autriche N
        Portugal M
        Slovénie H
        Slovaquie E
        Finlande L

    2. Dans le cadre de l’Eurosystème, une banque centrale nationale ne peut faire bénéficier ses banques de liquidités qu’avec l’autorisation de la BCE, au titre des « aides exceptionnelles ». Cela a été le cas de la Banque d’Irlande et actuellement de celle de Grèce. Si ces facilités sont supprimées, les banques grecques s’écroulent.

      1. D’après RTE,il semblerait que les banques Irlandaises vont avoir ‘besoin’ d’un rabiot de 5 milliards suite aux défauts hypothécaires plus nombreux que prévu(quelle surprise…).Que se passe t’il si les Irlandais votent NON au référendum du 31 mai?

  4. Il pourrait en résulter la mise sur pied dans l’urgence d’un système de garantie de l’épargne, afin de stopper les retraits et de limiter leurs conséquences pour les banques.

    Mais est-ce que cette garantie n’est pas déjà imposée par une directive européenne, qui en fixe le montant à 100.000 € par compte ?

    Et puis, de manière plus fondamentale, à partir du moment où le bank run est motivé par la crainte de voir les avoirs en compte convertis d’autorité en monnaie nationale, j’avoue ne pas voir en quoi une garantie de l’épargne va inciter les dépositaires à conserver leur argent en compte.

  5. Comment osez-vous adhérer à ce mensonge qui affirme que le maintien de la Grèce dans la zone euro coûterait moins cher que le détricotage de la zone euro?!
    Je rappelle encore une fois que l’euro est une très mauvaise monnaie au regard des balances commerciales toujours plus déséquilibrées qu’il engendre.
    Pratiquement tous les pays, sauf l’Allemagne, se trouvent avec une monnaie qui compromet plus ou moins définitivement leur compétitivité.
    Et tous pourraient rapidement se refaire une santé avec une monnaie nationale adaptée à leurs besoins.
    Bien sûr, une collecte d’impôts convenable y contribue aussi, mais l’austérité imposée ne peut qu’affaiblir les pays soumis à un tel dictat, car elle signifie une production moindre et une distribution moindre. de plus, elle ruine toute chance de retour à une compétitivité avant longtemps. Aucune réduction d’aucune dette n’est possible par cette voie.
    et Puisqu’il ne semble pas être question d’un SMT (ou monnaie fondante) ni d’un budget réellement fédéral européen, le retour aux monnaies nationales serait de toute évidence le moindre mal!

    1. @johannes

      « monnaie fondante »!!! Miam!
      L’intérêt de ne pas être un spécialiste de la question économique, je le découvre à l’instant, c’est qu’on est parfois régalé par des nouveautés charmantes. Monnaie fondante en est assurément une. On peut donc payer sa bonne ou son jardinier, ses impôts peut-être, avec des caramels mous?
      Et les Shaddocks pendant ce temps…

      1. Merci à alkali pour son lien. En relisant l’article je me suis souvenu avoir lu quelque chose à ce sujet dans « Nous on peut » de J. Généreux; je ne me souvenais pas du « fondant ».

    2. @JF

      le retour aux monnaies nationales serait de toute évidence le moindre mal!

      Ce qui est évident, c’est la pauvreté de vos arguments !
      Revenez sur terre, il n’y aura pas de sortie de la Grèce de la zone €

      1. Ouaip, et pis y’a pas plus équilibré et vertueux qu’l’€zone quoi. Balance commerciale à l’équilibre en 2011. La vie est belle !

      2. en fait d’arguments pauvres, les vôtres sont plutôt inexistants… et si vous partagiez avec nous ce qui fonde vos certitudes…

    3. La monaie peut beaucoup de choses , mais pas ça:

      Les balances commerciales toujours plus déséquilibrées qu’il engendre.

      En fait, c’est équivalent à dire  » le thermomètre fait la température »

      Nous somme bien d’accord sur « des balances commerciales toujours plus déséquilibrées ».
      La raison primaire est la désindustrialisation par la fuite des productions les plus
      basiques, à faible intensité technologique.
      La raison principale, pour la France, est que la technologie et la technique
      n’ont pas bonne presse dans tous les compartiments du pays,
      surtout à l’Éducation nationale. Mais elle reflète la profonde
      désaffection du pays.
      Et bien sûr 15% pour la finance contre 3% au mieux dans une industrie qui marche… la pente va être rude.
      Je ne vois pas pour autant qu’une monnaie fondante aide.

      Quand une « classe » dirigeante ne veut plus faire son travail, il faut en changer
      ou la plonger dans un autre cadre.

      1. Quand une « classe » dirigeante ne veut plus faire son travail, il faut en changer
        ou la plonger dans un autre cadre.

        ou le goudron et les plumes !

    4. A Johannes Finckh

      Hélas, l’euro est en quelque sorte l’otage d’une croyance collective qui l’identifie à l’Europe. Ceci n’existait pas dans le cas argentin ou dans le cas russe et constitue un obstacle supplémentaire à sa disparition. Combien de grecs en effet n’osent pas franchir le pas de la revendication du retour à la drachme à cause de cette croyance et de peur d’être perçus comme hostiles aux peuples européens, aussi fallacieux que soit ce raisonnement?

      Malheureusement, les gouvernements ne sortiront pas de l’euro par eux-mêmes, et ils préfèreront, comme la BCE, la récession à la fin de l’euro, parce que l’euro est un outil efficace du néolibéralisme, idéologie qu’ils servent tous plus ou moins à l’heure actuelle. La puissance politique de cette idéologie n’est pas à sous-estimer.

      Seule la révolte populaire les poussera à changer de politique, mais cette révolte, à son tour, buttera sur cette association malsaine de l’euro à la construction européenne.

      Le journaliste Halimi n’hésite pas à affirmer que les politiques néolibérales de rigueur sont « rationnelles » puisqu’elles ne visent pas à la croissance mais à la libéralisation complète de l’économie en asphixiant les Etats. Et la seule croissance qu’elles entendent est non pas une quelconque croissance Keynésienne car nos pays sont dotés « d’infrastuctures suffisants », mais d’une croissance par la compétitivité et donc la dérégulation du marché du travail.

      Ca fait froid dans le dos.

      1. Merci pour ce soutien, et merci aux autres d’avoir au moins essayé de répondre.
        Je rappelle que mes arguments ne sont plus « pauvres » que ceux que l’on m’oppose.
        En effet, comment soutenir qu’une monnaie qui est trop forte pour tous les pays sauf pour l’Allemagne (l’euro est trop « faible » pour elle!) pourrait un jour apporter un équilibre?
        Avec le DM trop fort, l’ex-RDA avait été ruinée en une nuit après l’union monétaire allemande.
        On peut observer que l’Europe du Sud a résisté quelques années-à cause d’une ambiance spéculative- mais à l’arrivée, la catastrophe est là
        pour revenir à la monnaie dite « fondante », ce ne sont aps exactement des « caramels mous », c’est un peu plus subtil. J’invite le lecteur intéressé de m’écrire directement à johannes.finckh@wanadoo.fr, je lui expliquerai volontiers.
        Il reste que l’euro est une tragique erreur qui complique considérablement tous les ajustements possibles et ne permettra pas un désendettement indolore.
        Je précise tout de même que la Grèce pourrait immédiatement se relever comme l’avaient fait l’Argentine ou la Russie en se soustrayant à sa dette et en retournant à une monnaie nationale unilatéralement.
        je précise aussi que des devises différentes n’empêchent pas les échanges. Les pays de la zone euro n’échangent pas qu’entre eux.
        A François Leclerc: c’est noté, vous osez le mensonge!

    5. Je pense que c’est beaucoup plus grave que cela.

      Parler de « combien ça coûte » n’a juste aucun sens.

      Cette question a un sens micro-économique, quand vous êtes dans une entreprises, que vous savez résoudre une crise en mobilisant des moyens financiers. Vous pouvez dire « solution A coûte x, solution B coûte y » et comparer avantages et inconvénients. .

      Ici ce n’est pas le cas.

      D’abord, il n’y a pas de solution proprement dite. Ni dans le maintien dans l’Euro, ni dans la sortie. Pour le plan A, on est dans la situation actuelle, on n’a su faire que des plans qui ne marchent pas. Je ne vois pas d’éléments nouveaux et la crise est chaque jour plus profonde.
      La seule chose qui me semble évidente est que tout ce qui a été fait jusqu’ici a aggravé la crise.

      Pour la sortie (plan B), personne ne semble savoir réellement comment procéder. L’idée que « tous pourraient rapidement se refaire une santé avec une monnaie adaptée à leur besoin » me semble simpliste. La plupart de ces économies sont dépendante d’énergie importée. Toute dévaluation fait exploser le prix de l’énergie (comme ceux de tous les produits importés). Elle va réduire massivement à nouveau le niveau de vie des grecs, propager de la récession chez les exportateurs, et alourdir le fardeau financier supporté par les autres pays qui vont devoir passer la dette grecque par pertes et profits.

      A quoi arrivera-t-on, à quelle distance entre crash et atterrissage ??? Aujourd’hui, nul ne le sait réellement.

  6. Je suis allé consulter récemment le site http://www.garantiedesdepots.fr

    S’y lit ce qu’on s’attend à y trouver … sauf la fin de phrase  » à condition que cette garantie ne mette pas le système bancaire EN PERIL ».
    Je cite de mémoire, mais c’est plus ou moins cela.

    Trop de marché TUE le marché !

    1. Ben oui ! toujours la petite phrase qui tue en tout petit caractère. La « fameuse » garantie sautera des lors qu’il s’agira de préserver les vautours et leurs belles plumes.

  7. Quelqu’un peut-il indiquer le montant des engagement des banques françaises, le trio du rire, sur la Grèce et tant qu’on y est sur l’Espagne et l’Italie?

  8. En attendant, maintenant que je viens d’apprendre qu’il y a des codes de pays émetteurs je viens de vérifier d’où venaient les billets que je possède. Ca ne m’a pas pris une heure mais quand même je me suis senti bizarre. Je n’ai que 64 ans, je n’ai pas connu 40 mais je me suis vu faisant partie d’une scène de film décrivant une situation pré-catastrophique. Manquait plus qu’une lumière vacillante et le bruit des chenilles char dans le lointain. Poésie, quand tu nous tient…
    On vit vraiment une époque formidable!

    1. On vit vraiment une époque formidable!
      Ah ça oui, une intrigue a couper le souffle, des rebondissements divers et variés, du suspens, faut pas louper un épisode du feuilleton, des têtes d’affiches du tonnerre, ……bon on a quelques doutes sur le happy end ! mais les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell .

  9. C’est la planche à billet qui nous attend… Pas de disparition de qui que se soit de l’Euro mais pas non plus de remboursement des dettes souveraines… Les LTRO régleront le problème… et les allemands l’auront à nouveau dans le baba!!! Il faut que nos politiques habillent tout cela autour du mot croissance ce qui redonnera la confiance pour le bien de la finance…

    1. Les LTRO régleront le problème…

      Les LTRO ne règlent rien. Ils permettent simplement au marché interbancaire de continuer à fonctionner mais n’alimentent pas, ou très peu, l’économie réelle. Les LTRO permettent beaucoup de choses, entre autre de gonfler les bulles spéculatives existantes, d’en créer de nouvelles, d’acheter de la dette espagnole, mais pas de relancer l’économie…
      D’ailleurs l’exemple US, malgré les trillions injectés dans le circuit bancaire par Bernanke, montre que la croissance ne s’achète pas à coups de QE, ils permettent seulement de donner de nouveaux jetons aux joueurs de casino (voir récemment JP Morgan…) lorsque ces derniers refusent de se les prêter entre eux.

      1. Certes, mais nos dirigents sont condamnés à produire des QE, des LTRO et autres pour gagner du temps pour nous embrouiller… De trouver d’autres astuces pour relancer la croissance à coups de dettes euros machins et autres… Cette création monétaire redescendra par la force des choses dans l’économie réelle conduisant à l’inflation de manière quasi inéluctable!!!
        Ainsi va la vie… Les créanciers seront dillués spoliés par la finance et l’infation. Si le tout se passe dans la confiance d’une croissance retrouvée, organisée, la pillule passera!!!

  10. Bon,je fais simple trop simple .
    La Grèce dépose le bilan , elle mets une ardoise à ses créanciers ,mais bon l intérêt des prêts est l assurance ,donc pas de blême .

    La Grèce garde l euro et l Europe

    Et la vie continue , ce ne sera pas facile , mais apparament l autre chemin n est pas le bon , il faut simplement le reconnaître.

  11. A grands maux, les grands remèdes
    La Grèce sort de l’euro (ou l’Allemagne)
    On arrête progressivement de commercer avec les chinois (on taxe fortement ou on met des quotas).
    On construit des usines des textile, d’habillement, de chaussures…. en Grèce en Espagne, au Portugal. En France, en Italie, on re-développe la chimie, la pharmacie, la mécanique, l’électronique, l’agriculture raisonnée, les énergies renouvelables… Un vrai plan Marshall.
    Bien entendu, ceci suppose une très forte volonté politique (genre vraie démocratie), et une dénonciation des traités de l’OMC, du Gatt, du traité de Lisbonne et autres carcans
    Retour aux banques centrales aux ordres des États avec obligation de prêter à taux zéro ou 1%
    Nationalisation des grandes banques privées.
    C’est qui qui commande en Europe ?

    1. + un zeste d’inflation……!……(contrôlée…contrôlable…?? )

      Rappel : une inflation moyenne annuelle de 5% pendant 40 ans réduit le montant global du stock actuel de dettes au dixième de sa valeur actuelle……une paille!
      [ ln(0.10) / ln(0.95) ]

      ( Bien entendu le point de vue du retraité allemand ( et de beaucoup d’autres , généralement assimilés dans ce blog à l’état de « rentier » ) n’est pas pris en considération…..)

    2. Merlin,

      Dans votre projet enchanteur, n’oubliez pas que le baril est à 100 euros, et que nous ne sommes pas psychologiquement dans le même schéma que ceux qui 1) venaient de vivre la guerre et 2) avaient l’europe à reconstruire….

      Notre état général, c’est plutot « La peur de perdre » ce qui n’est pas idéal pour affronter des problèmes…

      1. D’autant que la démographie joue, l’Europe du papyboom n’est guère aventureuse…

        [Rien contre les personnes d’âge avancé qui ont su rester jeunes d’esprit; mais les autres, les électeurs du Sarkôme…]

      2. « Au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’actions. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. »

        in: « Les tontons flingueurs »

      3. « les chacals se disputent l’empire…
        enfin, on ne peut pas demander plus aux Wolfonis qu’aux fils de Charlemagne ! »

        Même source.

    3. Refuser l’utilisation des textiles étranger ca me rapelle quelque chose :
      « jeunes et les vieux doivent manier le taldi, filer et tisser abondamment tous les jours. Les textiles étrangers doivent être brûlés » .Mahatma Gandhi

    4. Oui.
      Vous êtes sur la bonne voie.
      Elle n’est pas idéale, mais toutes les autres ont échouées.
      Ce que l’ Asie fabrique pour nous l’est au prix
      d’un mépris maximum des Hommes et de la nature.
      Nous sommes beaucoup plus efficaces ou respectueux
      sur tous ces critères.
      Du moins jusqu’à présent, car rien n’est garanti.
      Par exemple, une dictature ou un régime autoritaire
      ne sont pas une impossibilité ici. Du côté asiatique, ils peuvent améliorer
      leur intensité énergétique, mais la Démocratie semble très lointaine,
      sans parler des droits de l’homme. Quant à l’ écologie,
      au mieux juste un sujet de dissertation.
      Ainsi, il apparaît que fabriquer nous-mêmes ce que nous consommons
      soit satisfaisant à tout point de vue.

      Il faut prévoir une réduction de l’activité financière et surtout détruire
      son pouvoir d’influence. C’est un préalable.
      Nous savons, au moins pour la France, que la finance prend ses racines
      dans la multitude tombée dans le panneau de la capitalisation.
      Ce sera sans doute douloureux:
      faire tomber l’idéologie libérale, rien de moins.

  12. Je comprends le dilemme de Mme Merkel. Elle est obligée de dire ce qu’elle n’a pas pu faire dire par d’autres (rappelez vous l’épisode des droits de l’homme lors des jeux olympiques de Pékin, où elle a magistralement instrumentalisé Nicolas Sarkosy).

    Sous sa pression, Nicolas Sarkosy aurait dû être en pointe sur l’éviction d’un membre de la zone Euro, ou décider de la sortie de la France. Mais il a tout accepté.

    Maintenant la Grèce lui offre la possibilité de ne pas prendre la « décision historique » qui marquerait l’histoire Européenne (négativement à priori). Si la Grèce sort, ce seront les Grecs les coupables. Sinon ???

    Gageons que tout sera fait pour forcer coûte que coûte la Grèce à prendre les « bonnes décisions », de façon tout à fait démocratique, sincère et transparente, bien évidemment.

    Mais aussi, alternativement, on commence à lire ce quoi je crois depuis un moment, à savoir que la Grèce conservera l’Euro comme monnaie commune, et réinstiituera le Drachme comme monnais locale. Le périmètre du défaut prévisible dépendra des élections peut être, et de « tractations complexes » (et opaques) sûrement.

    1. @ François 78 :
      La Grèce ne peut pas ‘conserver’ l’euro comme monnaie commune puisque celle-ci … n’existe pas.
      De sorte que ce type de sortie, qui pourrait être une solution, n’en n’est qu’une que si et seulement les participants l’identifient comme telle. Et acceptent de transformer l’euro monnaie unique en monnaie commune.
      Mais on en est très très très loin (on fait, assez loin pour que l’on ne puisse pas voir quoique ce soit qui y corresponde sur la photo).

      1. Hé bien, une Drachme à usage interne, qui ne serait convertible qu’en Euro vis-à-vis du monde hors-Euro, permettrait aux Grecs de dévaluer tout en ne subissant pas la spéculation des marchés, non?

      2. L’euro, en tant que monnaie commune, plus en tant que monnaie unique (ou alors, monnaie unique, comme n’importe quelle monnaie ‘nationale’ au sein d’une zone de monnaie commune, solution d’ailleurs dont personne ne parle : laisser perdurer, aussi, l’euro comme monnaie unique au sein d’une zone de monnaie commune, pour ceux qui n’en veulent).
        Je précise : monnaie commune de compensation, of course.

      3. @ Amsterdamois :
        Dans ce cas, l’euro n’est plus une monnaie unique mais bien une monnaie commune.
        A moinsss … que vous ne considériez que l’euro monnaie unique le soit, unique, pour les pays l’acceptant comme tel, et monnaie commune pour ceux qui n’appartiennent pas (ou plus) à la zone euro monnaie unique, afin de pouvoir utiliser l’euro pour les échanges hors UE.
        Intra-zone UE, il me semble que le système TARGET 2 qui est un système de compensation monétaire entre BC nationales est bien libellé en euro, y compris pour les pays ayant conservés leurs monnaies nationales.
        Mais bon, c’est un système de compensation des paiements …
        Pour le reste, si c’est pour revenir au SME, je n’en vois pas l’intérêt.

      4. Sans intérêt votre truc. Ça ne change absolument rien aux problèmes que doit et devra se fader le peuple grec. L’illusion parfaite de la solution bâtarde.

      5. @ Vigneron :
        Une monnaie commune européenne de compensation ne peut pas être une solution ?
        Je ne parle pas de la dette, sur laquelle il faudra faire défaut. Mais une fois le défaut, organisé ou pas, réalisé, quelle solution pour la drachme ?

  13. Bien entendu, ceci suppose une très forte volonté politique (genre vraie démocratie)…

    C’est ça qui me fait, peur dans votre proposition: qui a industrialisé l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Russie? Ou la Chine…

    Des dictatures!

    1. une « dictature industrielle » n’est peut-être pas pire qu’une « démocratie Grecque », c’est chacun qui voit…

  14. Je pense que jusqu’aux élections en Grèce, la classe politique européenne ne pourra faire grande chose, sauf d’essayer de tranquiliser les marchés et investisseurs. En d’autres termes: wait and see – and drink a tea.

  15. 0 MAI 2012 – 20H25
    François Bayrou déclare que la fin de l’euro est possible

    Le président du Modem François Bayrou a estimé dimanche que la fin de l’euro était possible en raison de la crise en Grèce et en Espagne, ajoutant qu’il disait cela, « sans joie et avec de très grandes craintes ».
    AFP – Le président du Modem François Bayrou a estimé dimanche que la fin de l’euro était possible en raison de la crise en Grèce et en Espagne, ajoutant qu’il disait cela, « sans joie et avec de très grandes craintes ».

    Invité du « Grand Jury » RTL/LCI/Le Figaro, à la question « la fin de l’euro est possible ? », l’ancien candidat centriste à l’élection présidentielle a répondu : « oui, et je dis cela sans joie, et je dis cela avec de très grandes craintes, mais je pense que si on ne fait pas attention, on peut avoir de graves accidents ».

      1. Je ne vois qu’une solution :
        « Hang a banker a week, until they improve… » Ken Livingstone

        Mais quelle mascarade grotesque toutes ces manoeuvres. Et Ils espèrent s’en tirer comme ça ?? Le peuple est lent à s’éveiller, mais quand il finira par comprendre qu’il a été trompé de manière aussi délibérée, rien ne l’arrêtera. Quand on commencera à toucher aux pensions par exemple… Ou quand le prix du pain va monter, sans raison apparente…

    1. « je pense que si on ne fait pas attention, on peut avoir de graves accidents »
      C’est exact.
      Si on ne fait pas attention en traversant la route, on peut avoir de graves accidents (de la circulation, le plus souvent).
      Peut-être que François Bayrou attire notre attention sur les risques des accidents de la route.
      Ou peut-être même des accidents domestiques.
      Ou peut-être autre chose encore …

      « et je dis cela avec de très grandes craintes »

  16. A mon avis, tout le monde va sortir de l’Euro. Dès que le premier l’aura fait, les autres suivront, à la queue leu leu. Et l’Allemagne ne sera pas la dernière, vu qu’elle a déjà imprimé ses réserves de Marks.

      1. @Leboutte

        De mes gonds parfois oui 😉

        Et si vous sortiez votre souris du sable Leboutte, pour valider un commentaire du 18 sur votre blog ?

        Blog que j’ai d’ailleurs fait suivre au grand plaisir de certains.

      1. C’est quoi « les bonnes décisions » ? Un truc qui relancerait la machine capitaliste destructrice pour un tour ? Marre aussi de lire tout le temps que c’est la BCE qui serait devenue l’alpha et l’oméga de l’univers. On en est donc arrivés au point où le salut ultime de la société des hommes et des femmes d’Europe résiderait dans la politique monétaire d’une pseudo-banque centrale ??? Eh ben… Faudrait fumer des tonnes de ganja pour redevenir optimiste dans ce monde-ci…

      2. Si cela arrive ou pas, il pourra dans les deux cas garder la tête haute …. Facile d’être économiste dans de telles conditions…

      3. @Kohaagen

        Non la BCE n’est pas la solution universelle, elle n’est que la clé du début du règlement de la crise, le point de départ de toute solution viable, en dehors bien entendu d’un réunion spontanée des sagesses du monde entier sous l’arbre de la paix et de la sérénité. Une fois le changement de statut de la BCE opéré pour qu’elle prête directement aux états ou à une structure qui aurait le même rôle, contrôlée par les instances européennes, elles-même sous supervision citoyenne, le défaut pourrait être organisé, allant de pair avec la restructuration du secteur financier. l’UE pourrait ensuite solliciter ses partenaires pour discuter d’un nouveau système monétaire international.

  17. Si les allemands continuent leur intransigeance et la Troika sa politique inepte , une éjection de la zone euro signera tout simplement la fin de l’Europe .. en ayant démontré son incapacité à régler un problème qui aurait pu être mineur , si le politique et l’humain avaient prédominé sur le financier ..

    Voir un très bon article sur le sujet de Clive Crook
    http://www.bloomberg.com/news/2012-05-15/if-greece-quits-euro-its-ruin-will-be-pointless.html

    1. Je me trompe peut-être,
      mais si un pays peut se faire mettre à la porte d’une union,
      personne ne peut l’empêcher d’utiliser la monnaie qu’il veut.

      1. Mais quel avantage retire-t-on à utiliser la monnaie d’un autre, gérée par celui-ci dans son seul intérêt ?

    2. çà règle le problème de la dette de la Grèce, pas le problème fondamental économique, et çà ne marchera qu’une fois, et donc de toute façon la Grèce sera obligée de prendre des mesures d’austérité, il n’y aura plus la moindre aide, ni de l’UE ni des banques, la Grèce sortira d’elle même dans ce cas un jour ou l’autre, et en plus dans la douleur. Pour moi çà donne du temps et çà repousse le problème ; çà peut marcher pour un pays comme l’Argentine qui a un POTENTIEL réel, par pour la Grèce. Je suis désolé, mais j’ai beau, comme beaucoup ici tourner le « rubik’s cube » dans tous les sens, à chaque fois que je déplace une couleur, çà me fou en l’air le reste, et je ne vois pas comment la Grèce pourrait rester dans la zone Euro.

      1. En changeant la politique monétaire, tout simplement. Bien sûr, il va falloir revoir les traités et remettre en cause l’ordo-libéralisme. Mais c’est ça où la fin de l’Union, très probablement, parce qu’une sortie de la Grèce ressemble beaucoup au début de la fin…

  18. Bete question : si l’euro s’effondre quid de tous les contrats exprimés en euros ? Genre j’ai un emprunt à rembourser à ma banque libellé en euros, je dois rembourser tous les mois mais je suis payé désormais en monnaie locale complètement dévaluée donc en gros je suis incapable de rembourser. Ca va faire effet boule de neige ou je me trompe ?

    1. Pour les entreprises, c’est une des questions à régler, sur lesquelles les juristes travaillent ! Les Hongrois ont eu à régler ce genre de problème, et les banques ont pratiqué des remises de peine.

      1. les banques ont pratiqué des remises de peine.

        Les assurés-vie en € aussi devront faire dans la «remise de peine» alors… ben oui, donnant-donnant.

      2. Merci monsieur Leclerc . Ne pensez vous pas, les discussions sur le budget américain arrivant qu’ils n’imaginent d’autre solution que l’or . Vous ne croyez pas qu’ils ne voient pas plus loin ou qu’ils n’aient en définitif aucune intention de changer le cadre.
        http://www.20min.ch/ro/economie/news/story/Initiative-populaire-pour-le-franc-or–29392799?redirect=mobi&nocache=0.6431704424321651
        m’enguirlandez pas j’ai conscience que ça n’arrangera rien. Mais il faut convenir que la valeur réel d’un euro ou d’un dollar aujourd’hui les suisses et les chinois réfléchissent.

      3. @Vigneron

        Les assurance-vie est « un droit de créance » envers la compagnie d’assurance. Ce droit sera converti de l’euro à la nouvelle monnaie, et pour le reste, à charge pouir l’assureur de gérer les actifs … et on lui souhaite bon courage.

      4. Et mon crédit immobilier je le rembourse en euros …???
        Si ma monnaie nationale est dévalue , je fais faillite ?

      5. @ Stéphane Monin :

        Si vous avez souscrit votre crédit immobilier auprès d’une banque du pays où vous résidez, le solde restant dû sera converti, selon toute probabilité, au taux de un pour un.

        La sortie de l’euro ne pose de problème que pour les débiteurs qui ont des créanciers étrangers. Et encore : uniquement pour les débiteurs qui ont des biens à l’étranger ou qui sont en relation d’affaire continue avec des fournisseurs étrangers… Les autres, ils envoient simplement promener leur créancier.

      6. Mathieu, 🙂 voui voui un droit à créance – avec option gratuite de paiement immédiat même – mais tout comme les prêts en euros des banques, d’un montant lisiblement inscrit en chiffres (et en lettres) et en € dans le contrat de prêt comme au bureau des hypothèques…

    2. En gros :

      – à l’intérieur de la Grèce, le législateur national peut imposer au créancier d’accepter le remboursement des emprunts en euros avec la nouvelle monnaie au taux de 1 drachme pour 1 euro.

      – à l’extérieur du pays, les choses sont plus compliquées. Les autres systèmes juridiques ne doivent pas obligatoirement reconnaître cette conversion de 1 pour 1. De ce fait, le créancier étranger pourrait toujours réclamer à son propre juge une condamnation à payer en euro. Mais la question est alors de savoir comment il va se faire payer… S’il essaie de saisir les biens de son débiteur en Grèce, on ne le laissera pas faire. Le seul danger, c’est donc si le débiteur grec a des biens à l’étranger…

      Evidemment, ce raisonnement ne vaut plus lorsqu’on est en relation d’affaire continue avec l’étranger : on peut sans doute envoyer promener son créancier, mais c’est un fusil à un coup… Après, il n’est plus question de continuer à faire affaire avec lui.

    3. Rhaaaaa lovely ! Payer ses traites sur ses dettes en gros euros avec ses petits francs. Ça a un gros avantage : faire bien comprendre à certains ce que signifie une crise financière et monétaire et ce que signifiait l’€… Et un petit : pouvoir raconter un jour à ses arrière-petits enfants l’époque inouïe où la France avait la même monnaie que l’Allemagne, saudade plein le gosier.

      1. A condition qu’il n’y ait pas de dévaluation, non ?
        Sans dévaluation et malgré la balance commerciale équilibrée (à quel prix …), la Grèce peut-elle tenir ?
        C’est dévaluation OU remboursement en monnaie de singe de la dette, ou pas ?

  19. La bataille au sein de la fabrique de l’opinion fait rage.
    Après un sondage qui donnait ND première devant Syriza (jeudi), on ne peut constater qu’une évolution inverse ces derniers jours :
    – une quasi inversion des données pour un sondage samedi (25,1% Syriza, 23,8% ND)
    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8GJ27A20120519
    – puis un ‘décollage’ pour un sondage paru dimanche (28% Syriza, 24% ND)
    http://www.lepoint.fr/monde/grece-la-gauche-syriza-a-paris-pour-s-entretenir-avec-la-gauche-europeenne-20-05-2012-1463304_24.php

    Entre-temps, il y a eu Mme Merkel et M. Schaüble …

    Quelque soit le résultat, on constate néanmoins une plus grande polarisation, avec un ‘retour’ à un bipartisme mais qui s’est radicalisé. La pulvérisation du ‘premier tour’ semble avoir été stoppée. Le ‘second tour’ dira quel choix les grecs auront fait.
    A supposer que la fabrique du consentement leur en laisse le choix et sans préjuger du choix que feront les gouvernants allemands de l’ouvrir, ou pas.

      1. Tu penses que le système, non pas s’effondrera mais révèlera son effondrement avant un mois ?

      2. @ Vigneron :
        Ah, je comprends mieux.
        Sur ce type d’analyse, lire aussi ça : « Etat des lieux de la « nouvelle » Grèce, par Mehdi Zaaf »
        Ou même les nombreuses analyses récurrentes de greek crisis de Panagiotis Grigoriou sur le sujet :
        « Intervenant brièvement à ce débat, j’ai alors fait remarquer que peut-être « cet autre moment », c’est peut-être pour bientôt, dans quelques mois, voire dans quelques semaines. Tout le monde a rigolé, orateurs compris, car il n’y a pas d’autre réponse possible peut-être ; si ce n’est, que seules les contradictions nous feront bouger dans un sens ou dans un autre, et ceci tend à devenir la règle, régissant la gestation du futur. »
        http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/05/la-dette-la-dote-et-la-litote.html
        Je ne suis pas un inconditionnel de Syriza. Ils ont leurs propres incohérences, comme tous les partis politiques en Europe. Sur ça et bien d’autres choses.
        Mais ils ont au moins le mérite de ‘faire bouger des choses’ selon moi, qui sans quoi, seraient restées dans l’ordre des choses, telles que définies depuis 4 ans.
        Cet ordre là n’est plus possible.
        Un nouvel ordre des choses n’est pas encore possible, pour le pire comme pour le meilleur.
        Il appartient aux grecs de le définir. Mais pas seulement.
        Car il est par trop facile, comme le fait cet auteur dans Slate.fr d’exonérer l’UE et les gouvernements de la zone euro de leurs propres responsabilités, à savoir que veulent-ils, que veulent-ils VRAIMENT pour la Grèce et surtout pour l’euro et l’Europe.
        Et là, force est de constater que face aux incohérences de ceux-là, les incohérences de Syriza ne sont que roupies de sansonnet : on ne peut pas demander à quelqu’un d’être cohérent s’il est dépendant d’un ensemble plus vaste encore plus incohérent …

        Tous ces enfoirés d’européistes sans gonades me font gerber : tous à répéter que tout cela ne relève QUE du choix des grecs, ’cause « pas de leçons à donner » (dixit le fourbe en chef de Fabius), ’cause non ingérence dans la démocratie grecque (mais qui n’empêche pas de donner des « conseils aux z’amis »), sans jamais dire non plus, à leurs propres citoyens européens, combien la question est EUROPEENNE et qu’il est évidemment de leurs responsabilités d’enfin dire, clairement, ce qu’ils veulent.
        Soit, le maintien en l’état de l’Europe telle qu’elle est, sa transformation et en quoi, le rôle de l’euro et les suites qui seront données, etc.
        Mais ça, tu peux être sûr que tu pourras te gratter pour savoir quoique ce soit sur le sujet.
        Parce qu’ils n’en savent rien eux mêmes et ne VEULENT surtout rien en savoir.

        Quitte à choisir, je préfère l’incohérence de Syriza.

        « Les dirigeants européens ont aujourd’hui une responsabilité immense : soit ils acceptent le retour des années 30, avec des faillites en chaîne en Europe et la montée inquiétante des mouvements néonazis, comme en Grèce, soit ils mettent toutes les cartes sur la table et changent de politique. »
        « La question de la dette doit désormais faire l’objet d’une concertation européenne. Si on veut maintenir une politique monétaire commune, on ne peut pas se contenter de punir les pays endettés. »
        http://www.liberation.fr/monde/2012/05/20/on-ne-peut-pas-se-contenter-de-punir-les-pays-endettes_820111

    1. Il faut marteler en Grèce que la stratégie « révolution par les urnes »,
      a toujours et partout mené à la déroute, par soumission ou écrasement.

      La responsabilité des révolutionnaires qui se trouvent,
      même encore minoritaires dans Syriza, et ailleurs, est immense
      pour forger l’unité d’action et construire les organes d’auto-organisation,
      puis d’auto-défense, et de prise du pouvoir
      et d’exercice des premiers pas du pouvoir des travailleurs,
      prélude à une assemblée constituante et une démocratie réelle,
      débarassée de la dictature du capital.

      Car la bourgeoisie, elle, ne cache à peine sa volonté d’écraser les urnes:

      AFP/Les Echos
      « Raconter aux Grecs qu’ils n’ont pas besoin de tenir les programmes d’économies déjà acceptés, c’est leur mentir » a déclaré le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien au Bild am Sonntag…
      « Je n’ai pas l’intention de me mêler de la campagne électorale grecque. Je peux seulement dire que la direction que nous avons choisie avec la Grèce doit être prise, et selon moi elle sera prise (par le peuple grec) », a poursuivi le ministre.

      1.  » On est gouverné par des lascards qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis. »
        H.Verneuil / Audiard ( 1960 ) Le Président

  20. Que se passerait il si l’on réservait les mouvements de capitaux à la zone Euro, au lieu de se laisser « coloniser » par les fonds de pension Russes, Chinois, ou Américains?
    Après avoir restreint la circulation des capitaux, la BCE pourrait rembourser les créances étrangères, et remplacer celles là par des créances Européennes.

    Ensuite, il me semble que les financiers retrouveraient le sens des responsabilités, le sens de la mesure en demandant des taux d’intérêt non confiscatoires, et retrouveraient le sens des investissements productifs, recréant le cercle vertueux de la croissance, qui seul permettrait le remboursement des créances etc….

    Bon, on peut toujours rêver…

    1. Le sens des responsabilités ?

      Vous voulez dire que les Euro-financiers sont plus « humains » que les Russes et les Chinois ?

      C’est oublier je crois, que dans ce domaine (de la prédation financière), l’ingénierie est le plus souvent bien de chez nous !

  21. Il a fallut 4 ans pour établir un plan grec nullissime.
    Il faut maintenant décider en 30 jours.
    Impossible , l’ensemble de la construction européenne va s’écrouler , il est plus facile de ne rien faire.
    Rien ne sera fait.

    1. Histoire d’un garçon pauvre qui voulait faire partie d’un groupe de riches.
      Au début çà va , il est accepté , ensuite on lui prête afin qu’il continue les sorties endiablées , après il doit trop et on l’écarte , il finira ruiné , moqué , s’il n’est pas assassiné par ses préteurs.
      N’oubliez jamais que l’euro à tué les grecs , que c’était une volonté dès le départ des plus riches.
      En outre je ressent comme un arrêt total de tout investissement en france , il me semble qu’une large partie de la population vit dans les familles sur une retraite , les retraités subviendraient à la nourriture de leurs enfants et petits enfants , 3/4 de la population serait dépendant du 1/4 retraité.
      Les dirigeants ne dirigent plus rien , tout leur échappe , ils sont submergés……..
      Les entreprises sont à genoux , les banques itou.
      Reste le soleil pour se chauffer et le jardin pour manger.
      C’est pas la guerre , c’est pire.

  22. Donc Mme Merkel songe à un référendum sur la sortie de l’€ pour les grecs ? ça ne manque pas de piquant quand on se souvient de la façon dont Papandreou a été traité sur la côte d’ Azur il y a quelques mois. Le faquin avait osé évoquer un référendum sur les mesures imposées par nos grands banquiers, oups!, pardon, par Bruxelles ! Notre Génie Franco-hongrois l’avait laissé poireauter une heure avant de l’inviter à se faire humilier par la bande…

  23. Marrant ça. Tout le monde va vérifier s’il n’a pas de billets grecs – de bons gros vilains billets marqués « Y » – , et, évidemment, les refuser à l’occasion.

    C’est déjà le début de la sortie de la zone Euro pour la Grèce, car la monnaie c’est avant tout de la confiance !

  24. « Législatives grecques : Fabius s’inquiète d’un vote contre l’euro »
    Superbe.
    Après Peillon et son impayable annonce de la semaine de 5 jours sans concertation le jour même de sa prise de fonction (qui lui a valu la ‘précision’ la plus rapide de la Vème République donnée par un premier ministre entrant en fonction), Fabius et son inquiétude, ‘sans donner de leçons’.

    « Lolo » a attendu le lendemain matin de la déclaration finale du G8 où son Président déclarait combien il était impérieux que les grecs restent dans l’euro pour s’épancher dans les médias, sur un ton certes moins comminatoire que le ton allemand mais néanmoins franchement Schaübelien.
    Pour quelqu’un qu’a voté ‘non’ au référendum de 2005, bel exercice de solidarité européenne au nom de la défense de l’euro-euroïsant et ce, quelques jours à peine après sa prise de fonction …

    Hollande disait que le pire d’entre tous était Fabius.
    L’a pas tort.
    L’a pas changé.

    1. Je n’ai pas manqué de le remarquer. La Syriza peut se brosser pour avoir le soutien de la France, en cas de victoire le 17 Avril (tout sera fait pour que ce ne soit pas le cas) sauf si les législatives changent un peu la donne vers la gauche (là aussi tout va être fait pour que ce ne soit pas le cas).

      1. Édouard Herriot? « La politique, c’est comme l’andouillette: il faut que ça sente la m…, mais pas trop! »

    2. Quelle hypocrisie de la part de Fabius en effet que de faire de la question de la sortie de l’Euro qui serait provoquée par la victoire de Syriza (il faut le rappeler pour ceux qui auraient manqué un épisode Tsipras n’est pas pour la sortie de l’Euro) aux prochaines élections en juin une question centrale alors qu’il s’agit seulement en l’occurrence de contrer l’émancipation politique d’une Grèce qui n’en peut plus de l’austérité.

      Tenez bon les grecs, n’écoutez pas toutes les sornettes que peuvent vous débiter nos chers dirigeants, même socialistes ! 😉

      1. @ Schizo :
        A moinsss que ce ne soit l’organe (dans les basses, oeuvres) qui ne créée la fonction.

  25. Encore une fois le blog de P.J. prend les désirs de la City pour une réalité.
    Il n’y aura pas de sortie de l’Euro. La France, l’Allemagne et la BCE allongeront ce qu’il conviendra. On ne pourra pas faire jouer les CDS et JP Morgan ne pourra pas se renflouer.
    Laisser tomber la Grèce, ce serait claironner qu’on va laisser tomber les autres.
    Plus tard, peut-être, l’Espagne, l’Italie, la Belgique ou la France. Mais pas la Grèce aujourd’hui.
    Je sens qu’on va reparler d’une forme limitée d’Eurobonds d’ici peu.

    1. Oui Renard. Mais les désirs du Telegraph (le « Torygraph » d’Ambrose E.P.) plus encore que ceux de la City…

      1. C’est un peu la même chose. Pour l’anecdote, trouvé sur wiki concernant les proprio du journal: « En 1993, les frères ont acheté la petite île de Brecqhou, une dépendance de Sercq, dans les îles Anglo-normandes où ils se sont fait construire un château en style néo-gothique. Ils ont largement influé sur la vie de l’île et de ses habitants, induisant des procédures devant les tribunaux britanniques et européens afin que soit modifié le régime féodal, qui régissait encore la seigneurie de Sercq et gênait leurs installations et affaires. Mais ils se sont heurtés à l’hostilité d’une grande partie de la population locale. En décembre 2008, la première élection démocratique qui se déroule sur l’île, et qu’ils ont provoquée, leur est largement défavorable. En représailles, les deux frères ferment tous les établissements (mais sans vouloir les revendre) qu’ils possèdent sur Sercq, provoquant le chômage du quart de la population. »

        Des vrais libéraux donc des vrais démocrates, comme dirait Gu Si Fang.

      2. Oui oui Moi tu devrais me survoler plus souvent, l’histoire des Barclay bros et de leur île je l’ai déjà citée un jour. Et non, la City, definitively, c’est le FT, pas le Torygraph.

      3. Hmmm… de loin alors. En très schématique hein ? Comme Blair et Maggie aussi, isn’t it ? Si la City était juste réductible au Telegraph comme organe ou aux tory comme parti, y’a un bail que Paris aurait pris sa place. Et pis t’façons c’est le même râtelier pour tout le monde non ? «Le tien le mien le nôtre s’enfilent l’un dans l’autre…»

    1. Ouais le CIF & co qu’il faut nationaliser, et les sociétés d’Hlm qui sont derrière le merdier; ça traîne depuis un moment. Ils adorent se palucher avec ce genre de trucs les traders de 0hedge. En soi ça pèse pas lourd, une vingtaine de milliards d’encours je crois (2% des prêts immos, ou l’équivalent de 20% des emprunts des sociétés d’Hlm), sauf si c’est juste l’avant-garde, le cracker Belin avant le hors-d’oeuvre puis le « gros oeuvre » de résistance…. Mais elle finira bien par péter la bulle gauloise, comme l’libère ou l’irlandaise, faut pas rêver.

      1. Exact. Le CIF n’est pas une banque de dépôts.
        Mais le risque pourrait revenir … par la titrisation des OF, Obligations Foncières.
        Comme indiqué sur son site internet, CIF Euromortgage, filiale de CIF, a cessé toute activité en lien avec les fameux RMBS (residential mortgage-backed security) :
        http://www.cif-euromortgage.com/structure-et-cover-pool

        SAUF que, en France, on a recréé pour les besoins les SFH, Sociétés de Financement à l’Habitat, titrisation de crédits hypothécaires.
        Si CIF s’écroule, on repart pour un tour avec le risque systémique en crédit hypothécaire.
        C’est peut-être bien pour ça que l’on lance des appels frénétiques au renflouement par l’Etat …

        Voir aussi l’analyse de Fitch sur CIF :
        « The Long-term Issuer Default Rating (IDR) of Credit Immobilier de France Developpement (CIFD) has been affirmed at ‘A’/’F1’ following the high likelihood of the group being sold to a solid European banking group in the short-to medium term and the high probability of support from the French government (see « CIFD affirmed at ‘A' », published on 11 May 2012 at http://www.fitchratings.com).
        In Fitch’s view, CIF Euromortgage is currently not under pressure as the next OF maturity is due in October 2012 and the issuer has enough liquid assets to ensure full and timely payment on this OF.
        However, the agency will closely monitor the future developments of the group and especially its
        ability, in an uncertain period, to manage the level of overcollateralisation (OC) between the cover pool and the OF in a dynamic manner.
        Independently, Fitch will review the OF rating and the OC supporting this rating by early July 2012. As of end of April 2012, the total cover pool amounts to EUR27.3bn and total outstanding OF amounts to EUR25.65bn, resulting in an OC of 6.42%, whereas the OC supporting the rating is 6.40%. »

      2. Zeb, c’est €CIF qui pose problème pour Moody’s et subséquemment pour les commissaires aux comptes (qui sont-ils ? ) qui n’ont toujours pas validé les résultats 2011 de CIF, pas CIF euromortgage. Tu te méprends apparemment.
        En fait j’ai l’impression que les agences, en s’en prenant à la note de crédit des branches de refinancement de marché du CIF (et donc des sociétés d’HLM qui le constituent), sont en train de faire le boulot pour Bercy qui rêvait depuis la dernière grande crise immobilière des années 90 d’adosser le dernier petit réseau de prêts à l’habitant encore indépendant (et ses 2,4 milliards de fonds propres…) à une Big banque privée ou publique (Banque Postale apparemment). Le financement tout marché de Cif lui aura coûté sa peau. La liquidité insuffisante et la bienveillante surveillance des agences auront suffi.
        Me demande ce que pensent de tout ça les dirigeants des sociétés HLM…
        http://www.lefigaro.fr/societes/2012/05/10/20005-20120510ARTFIG00755-alerte-sur-le-credit-immobilier-de-france.php

  26. Quelques infos sur le bénéficiaire du non défaut grec de la semaine dernière. Quels messages cautionne-t-on en n’envoyant pas des énergumènes de ce genre se faire voir?

    An American tax exile living in the Cayman Islands has emerged as a winner from the chaos engulfing Greece, even as the political and economic turmoil in the beleaguered nation deepened yesterday, with Athens putting a senior judge in charge of an emergency government to lead it to fresh elections.

    http://www.nytimes.com/2012/05/16/business/global/bet-on-greek-bonds-paid-off-for-vulture-fund.html

  27. Dernières nouvelles du Titanic espagnol:

    Bankia n’aura pas besoin de 4,5 Mds € comme le dit le gouvernement, mais de 50.
    La sortie des capitaux s’accélère en Espagne: 31 Mds € en avril.
    Rodríguez Rato, le fossoyeur de Bankia, touchera entre 4 et 20 millions € d’indemnisations.
    Dans les « hautes sphères du pouvoir » tout le monde sait déjà que l’Espagne aura besoin très vite d’une aide de l’Europe.
    Le ministre de l’économie, De Guindos, dit que « le destin de notre économie n’est plus dans nos mains », mais laisse intact le système des Autonomías (surcout annuel: 34 Mds €), des Diputaciones (22 Mds €), les 4 000 entreprises publiques crées pour employer les amis et cacher de la dette (40 Mds €), etc, etc.
    Les vrais comptes des régions et des banques ne sont toujours pas connus, ce que Bruxelles a compris, d’où l’envoi d’experts pour savoir la vérité.
    À part ça, en Espagne, la caste politique (corrompue, lâche et incompétente à la fois) possède 54 % du système financier et coûte au pays 12 % du PIB.
    http://www.cotizalia.com/opinion/disparate-economico/2012/05/21/el-equipo-economico-en-estado-de-panico-7039/

    La dette des 5 plus grosses entreprises espagnoles de la construction est de 19,2 Mds €
    http://www.cincodias.com/articulo/empresas/inmobiliarias-deben-estado-proveedores/20120521cdscdiemp_8/

    Malgré l’austérité, le gouvernement espagnol double en catimini le salaire des dirigeants des entreprises publiques.
    http://www.elconfidencial.com/espana/2012/05/21/hacienda-duplica-el-sueldo-con-variables-y-complementos-a-los-directivos-de-las-empresas-publicas-98273/

    De Guindos dit que Bankia recevra des aides pour un montant de 7-7,5 Mds € et que le PIB espagnol au 2e trimestre 2012 sera, comme au premier trimestre, de -0,3 %. Selon Bruxelles la chute du PIB espagnol en 2012 sera de -1,8 %
    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3980756/05/12/De-Guindos-el-ajuste-acordado-para-este-ano-compensa-la-desviacion-de-deficit.html

    Selon ABC, Bankia demandera cette semaine une aide à l’Etat de 10 Mds €
    http://www.abc.es/20120521/economia/abci-bankia-ayudas-capital-201205211057.html

    Le problème des banques espagnoles n’est pas seulement « el ladrillo » (la brique): elles ont presque 1 700 Mds € de crédits, dont « seulement » 184 Mds € dans le secteur de la construction. Et rien que dans le premier trimestre de cette année 1 958 entreprises espagnoles ont fait faillite.
    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/3979728/05/12/La-banca-espanola-puede-poner-en-jaque-a-toda-la-economia.html

    Malgré cela, De Guindos dit que le secteur bancaire espagnol n’aura pas besoin d’une aide de l’étranger.
    http://www.abc.es/20120521/economia/abci-guindos-bankia-segura-201205210949.html

    Les banques espagnoles craignent que le gouvernement leur demande plus de 20 Mds € pour le FGD (Fond de garantie de dépôts).
    http://www.expansion.com/2012/05/20/empresas/banca/1337508409.html

    Malgré la crise, le gaspillage digne d’une république bananière continue dans les régions. En Catalogne on a inauguré ce week-end 7 kms d’autoroute qui mènent nulle part. Coût de la blague: 37 millions d’euros.
    http://www.lavanguardia.com/vida/20120521/54296330741/lleida-abre-autovia-ninguna-parte.html

    Et pour finir, et pour tous les amateurs d’échecs (dont je suis), événement dans le championnat du monde qui se célèbre actuellement à Moscou: « Gelfand fait le break en gagnant la 7ème partie ».
    http://blog.lefigaro.fr/echec/2012/05/gelfand-fait-le-break-en-gagnant-la-7eme-partie.html

    1. Le gouvernement espagnol a choisi les entreprises Roland Berger (Allemagne) et Oliver Wyman (USA) pour faire un audit du système bancaire espagnol.

      L’américaine avait qualifié de « modèle » en 2006 une banque irlandaise nationalisée 2 ans plus tard. « Además, incumple la ley de sociedades de capital y el plan general de contabilidad en sus propias cuentas, según la auditoría que realizó Deloitte a su memoria de 2010, la última depositada en el Registro mercantil. »

      Ça promet.

      http://economia.elpais.com/economia/2012/05/21/actualidad/1337600521_190073.html

  28. J’accuse.

    J’accuse le système monétaire d’être responsable du génocide du tiers-monde. On n’y meurt pas faute de médicaments, de nourriture, ou d’eau salubre. Ces ressources existent en quantité. On meurt faute d’argent pour les acquérir.

    J’accuse le système monétaire d’être responsable de la vaste majorité des comportements socialement déviants. La guerre, le vol, l’escroquerie, et le commerce de la drogue sont des crimes économiquement motivés, et qui n’ont lieu de se produire que dans un environnement de manque, comme celui qui est artificiellement induit par le système monétaire.

    J’accuse le système monétaire d’être responsable de la dissolution progressive du tissu social. Le comportement compétitif dont ce dernier est à l’origine, et le stress permanent que ce système induit, sape la confiance fondamentale qui devrait exister entre êtres humains. L’entre-aide et le don, qui sont pourtant les bases de notre fonctionnement en tant qu’espèce sociale, sont sacrifiés quotidiennement sur l’autel de la planche à billets. Nous monnayons tout, même ce dont nous n’avons pas besoin, même ce qui nous est indispensable pour vivre.

    J’accuse le système monétaire d’être responsable de la destruction de la planète, de ses écosystèmes et de la dilapidation effrénée de ressources naturelles limitées. La considération première de tout système monétaire étant le profit, les autres facteurs, comme le recyclage, la protection de la nature, et de manière ultime, la survie de l’espèce humaine, sont nécessairement des facteurs secondaires.

    J’accuse le système monétaire d’être responsable de l’obsolescence programmée, des poisons déversés dans notre nourriture et nos médicaments, de la lenteur avec laquelle se développent les énergies renouvelables et propres. Il est plus rentable de vendre une marchandise qu’il faudra racheter après deux ans d’usage. Il est plus rentable de produire des OGM que du Bio. Il est plus rentable de traiter le cancer que de le guérir. Une énergie abondante et renouvelable pour tous serait une hérésie économique.

    J’accuse le système monétaire d’induire, de perpétuer, et de justifier son existence par des mythes et des mensonges. La nature humaine, qui serait violente, cupide et compétitive. L’idée que nous ne pouvons vivre et produire que sous la menace perpétuelle de manquer. La légende commode que nous avons toujours fonctionné de cette manière, que l’échange et le marchandage sont le fondement des civilisations, la base souhaitable des rapports humains, et qu’il n’existe aucun autre système possible.

    J’accuse le système monétaire de nous avoir dépossédés de notre libre-arbitre, que ce soit à titre personnel ou social. La politique nationale est impuissante face au pouvoir des marchés, aujourd’hui la Grèce, demain le monde, la liberté de manœuvre d’un pays est, et a toujours été, déterminé par le montant de sa dette. De même, dans un pays qui se dit libre, le citoyen ne dispose que d’une liberté proportionnelle au montant de son compte en banque.

    Enfin, j’accuse le système monétaire de nous tromper sur sa nature, sous le fard bénin d’un système d’échange commode. Pourtant, la monnaie, au sein d’un système monétaire, sert surtout à déterminer qui a accès à quelles ressources, et dans quelle mesure. L’analyse est pourtant simple : de fait, le système monétaire n’est pas un système d’échange, mais un système de rationnement. Son origine remonte à une époque ancienne où les ressources étaient rares, et où un tel système était pertinent. Aujourd’hui, l’avancée technologique a rendu les ressources abondantes. Le système économique monétaire est devenu obsolète, pire, il est devenu nuisible, puisqu’il perpétue un manque artificiel qui coute cher en vies humaines, empêche une gestion intelligente de notre héritage commun -les ressources de la planète que nous habitons, et compromet dramatiquement notre développement, comme notre avenir en tant qu’espèce.

    Euro, Dollar, Yen, Bonds, New Deal, Bretton Woods, différents visages d’un même jeu. Croire que l’on peut rafistoler, bricoler, améliorer un système qui par essence n’a -et ne peut avoir, aucune considération pour le bien-être de ses créateurs, est parfaitement illusoire, comme l’histoire nous l’a montré d’une manière systématique, tous les efforts que nous avons fait pour nous en protéger, pour rééquilibrer ce qui était bancal, ont été balayés d’une manière répétitive. Et c’est normal, il en va de la nature de ce système. Il est pourtant clair que changer les joueurs et les règles n’a jamais servi à rien.

    Peut-être faudrait-il plutôt changer de jeu ?

    1. Si au lieu de « système monétaire », qui n’est qu’un sous-produit et une contrainte technique, on lit « capitalisme » ou « système économique », le texte gagne en force et en pertinence.

      1. Pourtant, c’est bien le système monétaire dont il est question.

        Le capitalisme n’est qu’une des variations du monétarisme, peut-être une des formes vers lesquels ce système tend mathématiquement d’une façon naturelle, mais néanmoins un sous-produit du monétarisme lui-même. Un système économique n’est qu’un mécanisme de distribution des ressources, et n’est pas forcément monétaire.

      2. libéralisme , pour faire simple.

        Texte à charge, absolument justifié.
        Mais même avec « capitalisme » j’adhère.
        Ce système économique TUE.
        A bas bruit, en esquivant ses responsabilités,
        en exaltant l’égoisme sans limite,il tue.

  29. « …La sortie de la Grèce pourrait donner le coup d’envoi d’un détricotage de la zone euro,… »

    Enfin un peu d’optimisme, il est grand temps d’abatre cette prison des peuples.

  30. @Arthur : l’hyperinflation, tout le monde en parle, mais personne ne la voit venir. Depuis le début de la crise, 2008, on parle de 7000 milliards de dollars injectés par la Fed dans le circuit bancaire US. Ces billions n’ont pas créé d’inflation aux US, ils n’ont pas rejoint l’économie réelle, mais ont alimenté la spéculation, et formé de nouvelles bulles spéculatives, notamment sur les matières premières (là il y a bien eu un effet inflationniste). Quel effet sur la croissance US ? Aucun. Concrètement c’est comme fournir de la drogue à un drogué en espérant que ça finisse par le « calmer »…
    Selon Krugman et quelques autres qui commencent à donner de la voix, une inflation modérée, de l’ordre de 5% environ, serait pourtant le seul moyen de résorber la dette. Pour ça il faudrait par exemple que la BCE puisse acheter directement des obligations souveraines, et donc injecte de la monnaie dans l’économie sans passer par les banques. Il n’y a pas actuellement un accroissement de la masse monétaire suffisant dans la zone euro pour « créer » de l’inflation au sens strict du terme, c’est à dire une baisse de la valeur de la monnaie.

    1. @Ivan

      Selon Krugman et quelques autres qui commencent à donner de la voix, une inflation modérée, de l’ordre de 5% environ, serait pourtant le seul moyen de résorber la dette. Pour ça il faudrait par exemple que la BCE puisse acheter directement des obligations souveraines, et donc injecte de la monnaie dans l’économie sans passer par les banques. Il n’y a pas actuellement un accroissement de la masse monétaire suffisant dans la zone euro pour « créer » de l’inflation au sens strict du terme, c’est à dire une baisse de la valeur de la monnaie.

      Exact !
      La planche à billet (que la BCE ne manquera pas d’activer) devrait alimenter une hausse des bas salaires, minimum sociaux et retraites. L’enjeu de la sortie de crise est ici et nulle autre part.

  31. ODYSSEE D’UN SOU
    Une variation, une divagation

    « un cauri, un cauri, mon royaume pour un cauri !»

    Voilà ce que criait, vagissait, gémissait morceau de papier en perdition, froissé, plié, maculé, rabiboché, chahuté, brinqueballé, manipulé, dilapidé, déchiqueté aux deux bouts. Il errait jusqu’aux confins d’une planète où des animaux humains (dont je suis une infime et j’espère indispensable partie) s’accumulaient et sa plainte grinçante cisaillait les musiques les plus mélodiquement symphoniques.

    Il errait dans un monde en décomposition, et ne trouvait nulle part aucun appui pour entreprendre des métamorphoses à rebours dans ses anciens avatars, pelles miniatures de la Chine reculée, pièces d’or et d’argent de la Grèce et de Rome, ou bien mieux le cauri brillant lissé par les vagues et le vent, condensé de la seule nature, concentré de sable concassé et de coquillages écrasés, échoué pour de bon, rondeur appelant la caresse, sur une grève.

    Mais quel royaume à échanger ? Il n’existait plus de royaume, sinon en miettes ravaudées, rafistolées, fragments d’une fragilité obèse qui se cachait et prospérait derrière les façades rutilantes des bourses, des banques, des compagnies assurant un néant à venir à coups de produits dérivés dérivants, de multiplications, de divisions, d’additions, de soustractions se heurtant à un rythme infernal dans les logiciels et qui n’avaient pour but que de reconstituer des fortunes, simulacres tenaces, soigneusement dissimulées dans des prisons d’opacité dorée.

    Ce pauvre billet abimé avait bien du mal à éviter les trous noirs de la finance jamais rassasiée et il ressassait, ressassait, ressassait ses interrogations historiennes. Y avait-il vraiment une différence, depuis que l’homme avait enclos ses possessions, entre le serf pressuré par le seigneur-chevalier avide de croisades, à l’occasion exterminateur de récoltes ou l’évèque prônant la pauvreté sur la façade de cathédrales tout en adornant ses châsses de rutilants bijoux, tributs volontaires, ruineux, du manant soucieux de son paradis à venir (sans oublier les ratages des révolutions, y compris la Grande) et le temps présent ? Ce temps présent où des petits royaumes se reconstituaient, se chamaillaient comme dans les cours de récréation, amassaient des fortunes au détriment de la terre et de ses habitants, sans vraiment se rendre compte que, dans une ombre savamment dosée, une «main invisible», plus ou moins factice, pagailleuse absurdement efficace, agitait les remous et s’efforçait, en douce, de résoudre, de dissoudre les débris des problèmes de l’endettement du monde.

    Alors que faire ? Aller chercher sur la vaste planète en cours de rétrécissement d’autres morceaux encore utilisables pour reconstituer un puzzle novateur, exterminateur des mensonges boursouflés, ou bien plutôt organiser une insurrection des cauris qui deviendraient une monnaie universellement abondante et domestiquerait les ubris délétères ?

    !

    .

    .

  32. Finalement cette manière d’affirmer « vous restez dans l’euro aux conditions que nous vous avons fixées ou vous le quittez » n’est qu’un avatar de plus de l’affirmation provocante : « si vous n’êtes pas pour l’Union Européenne telle qu’elle est, vous n’êtes pas européen » .

    En 1958 on nous a promis une Europe sociale et nous l’attendons toujours, une Europe de la coopération et non de la compétition entre États….

    1. @ Pyrrhogaster

      Je crois que vous faites erreur. Le social a toujours été laissé
      aux niveaux infra européen . C’était là d’ailleurs le piège des libéraux,
      puisque l’alignement vers le bas est contenu dans la pratique
      du libéralisme. ( ou est son résultat pratique.)
      Personne (?) ne s’est rendu compte que la recherche du moins disant
      économique par la mise en concurrence de tous déborderait
      finalement vers le moins disant social…. ( Y’a un point d’interrogation.)

      La seule promesse inscrite dans les textes de base organisant le libéralisme
      européen était la recherche d’ « une union sans cesse plus étroite ».
      Cela aurait pu entraîner une convergence : on prend le mieux de chaque
      pays. Les gardiens du libéralisme veillaient…

  33. [Ce soir, 21/05 , France -Culture, vers 18h30.
    Jacques Sapir, économiste distingué, à mon goût.]

    A entendre le pro-soviétique mais néanmoins économiste
    Sapir, quelque soit la solution, le peuple Grec va salement
    morfler.

    Son optimiste est mal placé selon lequel « seule une petite
    frange de la population supportera le coût d’une dévaluation. »
    La Grèce n’est pas économiquement autonome,
    elle importe quasi toute sa consommation industrielle,
    une dévaluation frappera toutes ces importations à
    proportion. C’est déja ce qui se passe avec la dévaluation
    « interne » que sont les baisses de salaires et prestations.

    Avec ou sans l’ Euro et l’Europe
    la Grèce est contrainte à une importante baisse
    du niveau de vie. Vu sa structure sociale inégalitaire
    et la rareté du travail, ce coût sera très élevé pour
    ceux qui sont déja démunis, ou déja affaiblis.
    ( L’ inégalité de base est encore aggravée par les exigences de la Troika…)

    Sapir préconise la Drachme, mettant en avant une certaine
    reconstruction de l’ Economie et des exportations.
    Sans doute, mais la Tunisie, le Maroc etc… sont peut-être
    mieux placés.

    Le futur de la Grèce ? la Tunisie…
    On voit bien que le libéralisme ficelle toutes les options
    et emprisonne les peuples.

  34. L’agitation de cette sortie ou pas de l’Euro de la Grèce est un leurre pour faire peur aux Grecs pour les inciter à « bien voter » et Angela avec ses gros sabots teutons, à cru bon d’en rajouter une couche de peur que l’on ai pas compris.

    Quelle soit la solution, rester ou partir, si l’on ne change ps de système tout va s’écrouler

  35. Je relis une seconde fois le billet de François Leclerc et je me dis que l’addition en cas de sortie de la Grèce de la zone euro risque d’être plus que salée. Donc logiquement on devrait la garder dans la zone. Mais après le nouveau gouvernement grec, le peuple grec, va encore ruer de tous côtés…
    Et de l’autre côté de l’Atlantique que devient notre malade, JP Morgan ?

    1. Et de l’autre côté de l’Atlantique que devient notre malade, JP Morgan ?

      Ca ne s’arrange pas et ça pourrait durer. Le fait significatif c’est l’enquête des autorités américaines. Ils n’ont pas beaucoup bougé depuis 2008 (pas le FBI en tout cas…) et voilà qu’ils s’agitent. Un indice de la gravité de la situation ?

  36. défaut grec et qualité allemande, nous ne trouvez pas qu’il y a un problème de noir et blanc. La vision de l’Europe parait bien sombre alors qu’elle aurait du être en format colorisé. Si on a pas la couleur alors on est pas prêt d’avoir la 3D….

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